Chroniques anachroniques – Feuilleton astral 5 : le Gémeaux

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Et si nous passions l’année à parcourir le zodiaque ? À chacun son signe !
Ramenés à Basse Époque d’Égypte par les voyageurs, nos signes du zodiaque évoquent séparément des concepts utilisés dans la symbolique égyptienne. Ces signes apparaissent dès le Moyen Empire (XXI-XVIIIe s. avant notre ère) regroupés comme ornement de plafond ainsi qu’à l’intérieur des couvercles de sarcophage, répartis autour de la figure de Nout (la voûte céleste), reprenant la distribution des mois selon le calendrier des anciens Égyptiens.
Notre zodiaque des magazines féminins en est l’héritier direct.

 

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Médaillon de la façade du narthex de la Basilique du Vézelay

Incarnant Shou et Tefnet, les Gémeaux sont les deux enfants du démiurge représentant la force radieuse du soleil : inséparables, ils la transmettent au petit veau (cf. notre chronique sur le Taureau) qui est sorti des ténèbres. En effet, selon un ancien mythe, Shou est sorti sous la forme d’un souffle du dieu primordial Atoum. Avec sa sœur et épouse Tefnet (l’humidité), Shou (l’air) incarne les forces nécessaires à la vie, identifié parfois au soleil, alors que sa sœur l’est à la lune. Leurs enfants ne sont pas moins que Nout (la déesse du Ciel) et Geb (le dieu de la Terre). Le dieu de l’air, en soulevant le Ciel de ses bras, l’a ainsi séparé de la Terre, jouant le support du firmament et permettant au monde de s’espacer et de se développer à l’instar, chez Hésiode, de la castration d’Ouranos par son fils Chronos qui a séparé Gaia d’Ouranos qui restait plaqué sur elle. Ainsi, l’espacement a permis à la vie (en l’occurrence la semence) de jaillir, débloquant le processus des naissances.

Avec ce couple de Gémeaux, la dualité émane pour la première fois de l’unité : commencent alors la ronde des générations, la dualité dans la ressemblance, les contraires polaires (masculin-féminin, ténèbres-lumière, intérieur-extérieur…).

Outre John Wayne et Marilyne Monroe (et deux des quatre mains qui écrivent la présente chronique), un Gémeaux important, dans la famille Julio-claudienne, mérite mention, Germanicus, né le 24 mai 15 av. avant notre ère et mort en 19 de notre ère, qui relie deux grandes branches de la dynastie julio-claudienne. De Marc-Antoine, il est le petit-fils (par sa mère Antonia Minor) ; d’Octave-Auguste, il est le petit-neveu (par sa grand-mère Octavie) et l’époux de sa petite-fille Agrippine (fille de Julie et d’Agrippa) ; de Tibère, il est le neveu (par son père Drusus I) ; de Claude, il est le frère ; de Caligula, il est le père et de Néron, il est le grand-père.

Surprenants Gémeaux !

Christelle Laizé et Philippe Guisard

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