Le Latin au Parc – Saison 8 Semaine 1

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Bienvenue au Parc ! Chaque semaine, un ou deux hypokhâgneux, du groupe de latin débutant, vous livrent leurs impressions, et rien que leurs impressions, sur l’apprentissage du latin : élève déjà initié ou totalement novice, chacun souhaite les partager, avec son lot d’imprécision et de fulgurance. Les Romains levaient le pouce (d’ailleurs, nous ne savons pas !), certains jettent des tomates au jury, nous, au lycée du Parc, quand nous aimons, nous faisons « pschittttt » !

Mardi, 14h00, petit à petit les latinistes “explorateurs” (pour ne pas dire débutants) entrent dans la ruche de Mme Gratias. Discipline un peu différente des autres, le latin donne, il est vrai, l’impression de régresser. Vu de l’extérieur on peut se demander si être en hypokhâgne, « c’est donc se demander quelle est la fonction d’un mot ? Traduire des phrases telles que ‘La femme voit la porte du paysan’? ». Bond dans le temps, direction le CE1.
Et pourtant le rythme de travail soutenu permet de progresser rapidement. Un nouveau cours rime avec de nouvelles notions, aujourd’hui l’imparfait et le futur de l’indicatif du verbe « être », et donc avec une nuée de feuilles. À force, on finit par s’y perdre il faut bien l’admettre : des feuilles, encore des feuilles, toujours des feuilles ; des déclinaisons, des cas particuliers, des conjugaisons... Heureusement, parmi cet essaim d’informations et d’exercices à faire, l’ambiance est à la solidarité et la bienveillance règne : peu importe si l’on se trompe, le plus important étant d'essayer. On s’entraide, on compare nos traductions, dans un chaleureux bourdonnement parfois difficile à diminuer. Mme Gratias vole de table en table ; de question en question pour aider ces étudiants qui butinent activement, mais parfois surtout butent sur des phrases. Vicieuses, elles restent là, immobiles, tendant des pièges et gardant jalousement leur sens pour elles. Et alors que certains parviennent à les analyser pour lui donner un sens LOGIQUE, d’autres s’acharnent à les retourner dans tous les sens, les déformer, les faire souffrir en miroir de ce qu’elles leurs font endurer, jusqu’à sortir un produit de basse qualité tel que « orne la chaîne de ma cervelle » quand l’auteur disait tout simplement « ils m'accablent de cruelles chaînes » (expérience vécue). Ah oui effectivement, ça sonne mieux… Mais il y a quelque chose d’assez motivant et gratifiant à trouver la traduction exacte, de sentir que l’on progresse et de voir que finalement, le latin n’est pas une langue si inaccessible et morte que ça. Parfois, entre deux phrases qui ennuient les uns et font ruisseler les autres, il y a la « pause culture » pour pouvoir ensuite briller en soirée et dire que Cléopâtre, par exemple, n’était pas une Égyptienne. À force d’exercices, de corrections d’exercices et de concertations orales, les deux heures passent vite et pour ne pas que cette matière nous manque d’ici le prochain cours, il faut souvent finir les exercices (si l’on s’est montré trop cigale -pour poursuivre la métaphore champêtre- quand il fallait être fourmi) et apprendre le vocabulaire pour mardi prochain. 

Nous vous disons « pchitt » et à la semaine prochaine !

Sophie, H812

 

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