Le Latin au Parc

Texte :

Image :

Bienvenue au Parc !

Chaque semaine, un ou deux hypokhâgneux, du groupe de latin débutant, vous livrent leurs impressions, et rien que leurs impressions, sur l’apprentissage du latin : élève déjà initié ou totalement novice, chacun souhaite les partager, avec son lot d’imprécision et de fulgurance.

Les Romains levaient le pouce (d’ailleurs, nous ne savons pas !), certains jettent des tomates au jury, nous, au lycée du Parc, quand nous aimons, nous faisons « pschitt !»

C. L-G.

Semaine 9

Entre le Site de Rome et la Guerre de Troie, les deux premières versions auxquelles nous nous sommes frottés, le cours du « jour daujourdhui » – ou d’hui, tout simplement – est l’occasion pour nous de nous frotter à une généalogie complexe, et quelque peu trafiquée, de grandes figures romaines. En effet, prenons Énée, marié à Creüse, fille de Priam, qu’il perd dans l’incendie de Troie, avec qui il a un fils, Ascagne Julius, avant de se remarier avec Lavinia, fille de Latinus. Mais ce fils Ascagne fonde la ville d’Albe, créant la dynastie albaine dont feront partie Rémus et Romulus (qui fondent Rome en -753). Cette notoriété n’est pas ignorée par Caius Caesar, prédécesseur d’Octave Auguste, qui s’inspire de celui qu’il dit son ancêtre en changeant son nom en Caesar… Vous n’avez pas compris ? Cette complexité ne semble là que pour nous faire relativiser, alors que nous nous acharnons traduire et maîtriser le latin. Latinum, difficilior lingua, sed necessaria lingua.

Adrien H812

Comme dirait César : Veni, uidi, uichy latinum, oups… veni, vidi, vici (il faut croire que Pétain aussi appréciait le latin). Aujourd’hui on attaque le pronom personnel réfléchi, ça fait peur comme ça mais ce n’est pas si difficile ! Enfin, en théorie… parce que oui, dans son tableau le se sui sibi se paraît très facile ! Errare ! En se mélangeant aux autres petits mots de la phrase on finit par se perdre entre les « Ipse per se eum » ou « se nec tecum nec cum illis aliis », le latin nous fait perdre la tête et voilà que l’on s’emporte : « c’est relou les petits mots ! », abandonnant toute notre éloquence khâgnale.  Heureusement que notre chère professeure et le Gaffiot sont là pour nous rappeler les joies du latin. La soirée rhum (ou plutôt la soirée Rome, fameuse série de 22 épisodes sur la fin de la République Romaine) proposée par notre professeur ou la surprenante définition du dictionnaire : « Tofusius : spongieux comme le tuf », nous permettent de supporter, tel le patient supportant la maladie (merci l’étymologie latine de nous apprendre de nouveaux mots tous les jours), nos éprouvantes heures de traduction.

Une dernière référence aux Inconnus et notre professeur transforme un XIII en croix bâton bâton bâton achevant d’égayer notre heure de latin.

Valete !

Nous vous disons « pchitt » et à la semaine prochaine !

Lucie B H811 et Marie A H812

Dans la même chronique

Dernières chroniques