De(s) Contractions - Semaines 7 à 9

Texte :

Chaque semaine, un hypokhâgneux, du groupe de grec confirmé (ils se font rares…), vous livre ses impressions, et rien que ses impressions, sur les déclinaisons, les conjugaisons, le vocabulaire et la syntaxe…en toute décontraction !

Semaine 7

Pour cette dernière semaine de cours avant les vacances de Noël tant attendues (et dont on espère vainement qu’elles passeront très lentement pour nous permettre de nous reposer tout en préparant le concours blanc de la rentrée...), mardi, nous avons étudié un extrait du Banquet de Platon (une occasion de préparer les fêtes à venir ?)

Nous avons pu ainsi découvrir le plaisir du discours indirect en grec... Mais cela reste une fierté de pouvoir traduire une œuvre aussi connue que celle de Platon, qui plus est après une lutte acharnée avec la grammaire et le vocabulaire !

Vendredi, le dernier cours de grec de l’année a porté sur la statuaire grecque, et son évolution de l’époque archaïque à l’époque hellénistique. Ce fut une occasion d’en apprendre plus sur la diversité des représentations de l’homme dans l’art grec, des œuvres les plus connues (le fameux Discobole pour ne citer que lui) à d’autres plus surprenantes ... comme par exemple  la Gorgone du temple d’Artémis à Corfou ! Cette présentation de la statuaire nous aura aussi permis d’oublier, le temps d’un cours, toute souffrance liée à la grammaire grecque.

Sur ce, nous vous souhaitons de bonnes vacances, et une bonne année 2018 ! « pchitt » !

Alexandre H812

Semaine 8

Pour quelle raison ceux qui courent tombent davantage que ceux qui marchent ?[1] Pour quelle raison certains animaux bougent leur tête et d’autres ne la bougent pas ?[2] Pour quelle raison entendons-nous mieux en retenant notre souffle ?[3] Autant de questions auxquelles le cours de grec nous a apporté des réponses ! Réponses plus ou moins convaincantes, certes. C’est aussi cela le grec ancien : une ouverture d’esprit. Alors même si nous souffrons parfois face à un superlatif de l’adverbe, un participe à valeur circonstancielle – ou quelque autre particularité – la satisfaction de décrypter un mystérieux texte d’un pseudo-Aristote n’est pas des moindres et prend rapidement le dessus. Peu à peu les mécanismes linguistiques se mettent en place, les Anciens nous entrouvrent leurs portes, nous n’avons plus besoin d’ouvrir pour une énième fois la page 50 de notre grammaire (« la Ragon » pour les intimes). Homère et ses aoristes sans augment nous attendent, n’ayons plus peur.

Nous vous disons « pchitt » et à la semaine prochaine !

Mathilda H813

Semaine 9

À peine sortis du concours blanc que nous voilà replongés dans le monde antique, à Delphes (οἱ Δελφοί) au milieu d’un rituel pythique. Nous corrigeons le texte de Diodore de Sicile et à mesure que nous avançons, nous éclaircissons les phrases tortueuses où il était question de chèvre (ἡ αἴξ) et d’étrangeté (τό παράδοξον). Puis, après la découverte de la crevasse (τὸ χάσμα), nous voyageons dans le temps jusqu’à l’érection du sanctuaire que nous visitons, naviguant sur la voie sacrée au sein de l’enceinte, après s’être purifiés à la fontaine de Castalie (ἡ Κασταλία). Nous faisons travailler nos méninges pour imaginer au travers des mots de notre cours ce qu’a pu être le majestueux temple d’Apollon, son célèbre Γνῶθι σεαυτόν, et ses 42 massives colonnes doriques, rêvant du jour où nous nous y rendrons. Nous continuons notre chemin jusqu’au récit des jeux pythiques illustrés par le stade. Nous élargissons notre découverte du monde grec (que de civilisation cette semaine!) avec le fonctionnement du système politique avec les différentes assemblées : la boulè (ἡ βουλή), l’Εcclésia (ἡ ἐκκλησία).. De bonnes liasses de feuilles à lire et à relire pour enrichir notre culture. Une bonne transition avec le texte d’Eschine s’opposant à Démosthène (ὁ Δημοσθένης) et sa politique anti-macédonienne qui nous confronte à des propositions infinitives imbriquées entre elles, et nos cerveaux ont bien fumé !
 Pour finir avec une échappée de quelques élèves contraints de partir plus tôt du cours, le quittant donc à la lecture d’un index analytique sur les divisions sociales et administratives des populations de l’Attique (τό γένος, ἡ φρατρία…). 
La semaine prochaine, Homère et Lysias (Ὦ Ομηρος καὶ Ὦ Λυσίας!) nous voilà !

Nous vous disons « pchitt » et à la semaine prochaine !

Lou H812

 


[1] N’est-ce pas parce qu’ils lèvent davantage leurs pieds avant de bouger ? En effet, la course est différente de la marche en cela.

[2] N’est-ce pas parce que quelques-uns n’ont pas de cou ? C’est pourquoi ces animaux ne bougent pas la tête.

[3] N’est-ce pas parce que la respiration fait du bruit ? Donc vraisemblablement, nous entendons mieux toutes les fois que le bruit est moindre ; et le bruit est plus faible lorsque nous retenons notre souffle.

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