
Amis des Classiques, rendons hommage à Jean-Victor Vernhes !
Le grec serait-il la clé du bonheur ? Voir le regard attentif et malicieux de Jean-Victor Vernhes était une réponse, affirmative, à la question. Ce regard était content de nombreuses années déjà quand nous l’avons rencontré dans son jardin. Immense linguiste et immense helléniste, Jean-Victor Vernhes était, profondément, un semeur. Avec la patience et la bienveillance du jardinier, il a planté et fait pousser quantité d’hellénistes, ne refusant jamais personne, bien persuadé que l’élitisme venait d’un mot latin, mais que le grec, lui, était originellement, étymologiquement, démocratique. Cette générosité allait de pair avec l’exigence : nous en avons fait maintes fois l’expérience. Chaque fois qu’un auteur de « Petit Grec » venait lui demander conseil, il aidait, corrigeait, améliorait sans rien demander en retour, si ce n’est la satisfaction partagée d’un grec plus harmonieux. Depuis quelques jours Jean-Victor Vernhes n’est plus là, mais son enseignement continuera longtemps via ses innombrables élèves.
Au-revoir cher Monsieur Vernhes, pour l’amour du grec souffrez qu’on vous embrasse une dernière fois, et comptez sur nous pour entretenir votre jardin.
Crédit photo : Florence Patte (2021)