Entretien exclusif avec Claude Sintès. Les Pirates dans l’Antiquité

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Entretien avec Claude Sintès, directeur du musée départemental Arles antique, conservateur en chef du Patrimoine et chercheur associé au Centre Camille-Julian (CNRS). Familier du monde maritime il est membre de la mission archéologique française en Libye depuis 1985, en charge des fouilles sous-marines du port antique d’Apollonia de Cyrénaïque. Il a publié aux Belles Lettres l’anthologie de textes antiques Sur la mer violette et l’ouvrage Les Pirates contre Rome

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Quelle est l’histoire du mot pirate ? Comment le dit-on en grec ? En latin ? Ces trois réalités sont-elles différentes ? En quoi ? Y a-t-il des points communs ?

Le mot pirate est bien difficile à définir pour une période longue car il évolue à de nombreuses reprises, avec des sens un peu différents en fonction des auteurs. Aujourd’hui par exemple on utilise en synonymes, même s’il y a des nuances, les mots  « pirates », « flibustiers », « forbans », ou on fait appel à des images comme « écumeurs des mers », « frères de la côte ». Pour la période antique, le mot grec le plus ancien, le mot d’Homère si vous préférez, c’est lèistès, que l’on peut grossièrement traduire par « celui qui fait du butin » indifféremment sur terre ou en mer, sans que cela soit péjoratif. Plus tard, le grec utilise le mot peiratès, dont le sens est « celui qui tente quelque chose » (sous-entendu de malveillant) et est employé dans un contexte maritime.

De manière très parallèle, les latins emploient le mot praedo (un dérivé de « butin ») parfois en précisant praedo maritimus, « celui qui fait du butin en mer ». Ils utilisent aussi le mot latro, (ou très rarement latro maritimus) un mot qui a évolué de manière obscure de « mercenaire recevant un salaire pour ses actions » jusqu’à « brigand terrestre ou maritime ». Enfin le mot pirata, dérivé du grec et à l’origine de notre mot pirate, va commencer à être utilisé par Cicéron puis par ses successeurs, mais avec une couleur négative, le pirate devenant l’ennemi de tous par excellence. À noter que les Anciens ne différencient pas le « pirate » du « naufrageur » et englobent ces deux formes de prédation sous les mêmes mots.   

Qui est l’ancêtre des pirates ? Le premier pirate, dans les textes ? 

Pour faire une boutade, je dirais que l’ancêtre du pirate est certainement le premier homme préhistorique monté sur un tronc d’arbre pour voler les peaux de son voisin ! Dion Cassius l’a écrit d’une manière plus élégante : « Aucune époque n’a été à l’abri [de la piraterie] et elle ne cessera jamais tant que la nature humaine restera la même ». Il faut en tout cas noter que cette pratique n’est pas considérée comme dégradante en Grèce ancienne : d’après Aristote c’est une activité aussi banale que l’agriculture, la pêche ou la chasse. Il n’y a pas la notion morale du « bien mal acquis » qui, depuis Cicéron et jusqu’à aujourd’hui, reste attachée à l’action du pirate. Le premier pirate est donc impossible à détecter dans les textes car celui que nous considérerions aujourd’hui comme tel est décrit par les textes comme un guerrier, un commerçant, un pêcheur… Ces points de vue sont admirablement compris par saint Augustin qui, dans La Cité de Dieu, raconte l’anecdote de ce pirate pris par Alexandre et qu’il s’apprête à punir : « Le roi lui ayant demandé pourquoi il troublait ainsi la mer, il lui repartit fièrement  " Du même droit que tu troubles la terre. Mais comme je n’ai qu’un petit navire on m’appelle pirate et parce que tu as une grande flotte, on t’appelle conquérant ". »

À quoi ressemble un pirate antique ?

Là aussi la réponse n’est pas simple ni unique car il y a toutes sortes de pirates, depuis le petit pirate « artisan » au rayon d’action limité, le pêcheur ou le commerçant en général honnêtes mais qui profitent d’une opportunité, le riche notable qui investit des moyens dans la piraterie et ainsi de suite jusqu’aux peuples vivant de la piraterie à grande échelle comme les Crétois, les Illyriens ou les Ciliciens… L’iconographie ne vient pas beaucoup à notre aide non plus car le pirate antique ne bénéficie pas d’une représentation codifiée permettant de le repérer au premier coup d’œil, ce qui sera le cas avec l’imagerie « romantique » qui se crée autour du pirate des Caraïbes : bandeau sur l’œil, pilon, perroquet sur l’épaule, anneau dans l’oreille. C’est du toc bien sûr mais cet archétype si parlant a fixé l’image du pirate moderne dans notre imaginaire : les exemples sont innombrables dans la littérature, l’illustration ou les films. Pour l’antiquité rien de pareil, pas de symbole qui lui soit rattaché, pas de physique particulier… Les seules représentations que l’on connaisse d’eux sont finalement en presque totalité liées au mythe de Dionysos. Cette légende rapportée par le septième des Hymnes homériques explique que des pirates tyrrhéniens aveuglés par l’espoir d’une forte rançon prennent en otage celui qu’ils croient être un jeune prince. Le timonier, voyant plusieurs signes anormaux, se doute d’une méprise et tente de faire libérer le prisonnier, sans être entendu par ses camarades. Bientôt Dionysos, car c’est lui, se signale par l’apparition des plantes qui lui sont consacrées, la vigne et le lierre, et celle d’animaux sauvages. Le dieu met alors en route sa vengeance en se transformant en lion. L’instant le plus pathétique du texte homérique, repris dans l’iconographie, est celui de la métamorphose : les pirates poursuivis par le fauve, saisis d’effroi, sautent du bateau et deviennent dauphins dès qu’ils touchent l’eau, sauf bien sûr le bon timonier. La mosaïque de Dougga (musée du Bardo en Tunisie) en est un exemple très réussi où dauphins à jambes humaines, humains à queue de dauphins, se mêlent dans une composition très réussie.

Comment vit-il et où? Que disent les textes et quelles sont les découvertes archéologiques ?

À nouveau la réponse est aussi diverse que les formes de piraterie. À l’époque romaine certains sont totalement intégrés dans la société, où ils agissent plus ou moins ouvertement sous prétexte de pêche ou de commerce ; parfois ils sont protégés par leurs voisins ou bien par les notables locaux car ils participent à l’action économique et donc à la richesse commune. D’autres, plus marginaux, vivent dans des coins cachés, des nids d’aigles imprenables, des côtes éloignées. D’autres forment des petites communautés comme ces pirates des îles Lipari qui partagent les gains à égalité entre tous, que l’on soit allé en mer ou pas. D’autres ressemblent plus à des « peuples » où la piraterie est tolérée voire encouragée : les Crétois, les Baléares, les Ligures, les Illyriens… Les textes sont délicats à interpréter car, comme signalé plus haut dans l’examen du vocabulaire, les pirates constituent un vecteur économique sans être illégitimes de Homère jusqu’à Cicéron. À partir de Cicéron et pour des raisons politiques, leur image devient noire, outrancière même, au point d’être considérés comme « l’ennemi du genre humain ».

L’archéologie ne vient pas beaucoup à notre secours car la piraterie n’utilise pas d’outils, d’armes, de bâtiments, qui lui soient rattachés de manière claire. Comment distinguer une masure de paysan de celle d’un pirate ? Le bateau d’un pêcheur honnête de celui d’un pêcheur se livrant à la piraterie ? Pour quelques fouilles le doute est cependant permis. Ainsi, l’épave d’un cargo du Sec (à Palma de Majorque) était-elle parsemée de balles de frondes, armes employées par les pirates des Baléares. Une autre épave a été retrouvée près de Chypre avec de nombreuses pointes de flèches et de javelots fichées dans les planches de son bordé. Pour ces deux exemples une attaque pirate suivie d’un naufrage semble être l’hypothèse la plus vraisemblable car il s’agit de bateaux de commerce, écartant ainsi l’éventualité d’une bataille navale entre marines officielles. De même, plusieurs épaves de navires marchands ont révélé des vestiges  d’armes, soit qu’elles aient appartenu à des militaires embarqués comme convoyeurs, soit qu’elles aient fait partie de la dotation du bord, ce qui implique qu’elles étaient utilisées par les marins eux-mêmes en cas de problème pour se défendre.    

Quels sont les pirates célèbres ?

Assez paradoxalement, le pirate le plus célèbre de l’Antiquité n’en est pas un ! Il s’agit de Sextus, fils du grand Pompée. Son histoire est lié aux interminables guerres civiles de la fin de la République et particulièrement celle mettant aux prises les Pompéiens et les Césariens. Ce combat épique chanté par Lucain va voir la défaite du Grand Pompée en 48 av. J-C. à La Pharsale (en Grèce). Pompée disparu, le parti républicain résiste toujours mais enchaine les défaites. En 44 survient un évènement majeur, l’assassinat de Jules César. Sextus, qui n’y a pas été mêlé, espère pouvoir rentrer à Rome et demande au Sénat une paix des braves : il abandonne le combat en contrepartie d’une charge publique et de revenus importants permettant de compenser la perte de son héritage saisi par le Trésor. Les sénateurs y voient un bon compromis mais Octavien (le futur empereur Auguste), associé à Lépide et Antoine par le deuxième triumvirat, revient sur la décision du Sénat et impose de le ranger parmi les assassins de César, ce qui ne lui laisse plus d’autre possibilité que de reprendre le combat. Sextus comprend dès le début de son aventure qu’il n’a aucune chance sur terre où ses opposants disposent de légions fidèles et bien commandées. Son salut étant sur l’eau, il constitue une flotte puissante (on parle de quatre cent navires), rassemble tous les opposants aux triumvirs et tous les aventuriers en rupture de ban en une armée hétéroclite puis se rend maître de la Sicile. C’est depuis ce bastion avancé qu’il va saisir les navires chargés du ravitaillement en blé de Rome, faisant planer le risque de nouvelles émeutes de la faim et de conséquences sérieuses pour Octavien. Ces méthodes vont amener ses ennemis à orchestrer une efficace propagande pour le ranger parmi les pirates, alors qu’il est un opposant politique ! Sextus Pompée connait une fin aussi tragique que celle de son père car il est contraint à la fuite vers l’Orient puis exécuté misérablement à Milet par un lieutenant d’Antoine dont il espérait du secours.

Quelles sont leurs techniques d'abordage ?

Les escadres des « peuples pirates » sont très équipées, très bien commandées par des gens compétents et leurs techniques ne sont pas bien différentes de celles des  marines régulières. Les « petits pirates » sont en revanche confrontés à des problèmes à leur mesure. Souvent inférieurs en nombre, parfois mal équipés, à la merci d’une riposte, il leur faut utiliser tous les moyens disponibles pour s’en sortir  y compris les moins glorieux : la ruse, la surprise, la fuite quand la situation l’impose. Leur méthode d’attaque la plus simple est le cabotage, on longe les côtes, on repère un village ou un bateau, on évalue les forces en présence et on passe à l’attaque si on s’estime supérieur, sinon on poursuit son chemin. Pour éviter d’être repérés trop vite, les pirates aiment bien utiliser un bateau typique de la région afin de laisser croire le plus longtemps possible à la visite de paisibles voisins. Ils pratiquent aussi l’embuscade car les routes maritimes majeures sont bien connues : selon la saison on sait que les marchands navigueront immanquablement le long de telle côte, entre telles îles ou qu’ils devront contourner tel promontoire… Les pirates, bons marins et observateurs expérimentés, surveillent les endroits de passage les plus probables en fonction de la saison et des conditions météorologiques du moment. Une fois le cargo pris, ils rejoignent rapidement un abri en attente d’une nouvelle bonne fortune.

Pour l’action d’abordage elle-même, les pirates sont souvent moins nombreux que les marins et les passagers d’un gros cargo mais ils sont déterminés, bien armés et entrainés. Ils bénéficient surtout d’un avantage psychologique car les attaqués sont paralysés par la peur et conscients de leur infériorité. On peut comprendre leur inquiétude car le sort des captifs n’était pas enviable, la mise aux fers puis la vente sur un marché étant certaine si l’on a de la chance ; si l’on en a moins c’est la mort au moment du combat ou l’abandon pur et simple en mer, dans une chaloupe qu’on laisse partir au gré du vent.

Une fois les navires bord à bord, on jette des passerelles qui permettent aux hommes de se ruer plus facilement sur l’ennemi, surtout lorsque les francs-bords sont de hauteurs différentes. Les embarcations sont solidement assujetties par des gaffes et des cordages afin de former un ensemble compact : quelques textes montrent que les bateaux pirates comportaient cet accastillage particulier.

Pratiquaient-ils l’enlèvement ? Pourriez-vous raconter le mythe de Dionysos et des pirates ainsi que l’enlèvement de César ?

Bien sûr, c’était même la méthode la plus efficace pour gagner de l’argent : on enlevait les riches comme les pauvres et on les libérait contre une somme proportionnelle à la fortune de la famille. Même un important rang social ne pouvait garantir de ce genre de désagrément : débarquant sur les côtes d’Italie aux portes de Rome, les pirates prennent la fille de Marcus Antonius, ancien proconsul de Cilicie qui avait triomphé jadis de ces mêmes pirates. Ils saisissent aussi deux préteurs revêtus de leurs toges brodées de pourpre (c'est-à-dire des tenues officielles montrant leur rang) et leurs « garde du corps », les licteurs. Pour Rome c’est un insupportable affront, car les pirates rançonnent la fille d’un de leurs anciens vainqueurs mais aussi les magistrats supposés défendre les Institutions et la population. Quand la demande de rançon n’était pas envisageable, la victime du rapt était vendue sur le marché aux esclaves, plus ou moins discrètement car les autorités pouvaient arrêter la transaction si la personne prouvait sa qualité d’homme ou de femme libre. Les pirates s’empressaient de trouver des points de vente afin de ne pas garder la « marchandise » trop longtemps. On connait des exemples littéraires où le captif est vendu dès la descente du bateau à des clients peu regardant mais ravis de faire une bonne affaire.

Comme on l’a vu plus haut le rapt de Dionysos est resté célèbre mais c’est de la mythologie. Le kidnapping historique le plus connu est celui de Jules César. Plusieurs versions de cet épisode existent que l’on peut résumer ainsi. César, âgé d’une vingtaine d’année, s’occupe de politique à Rome mais craignant pour sa vie il quitte la ville. Il profite de cet éloignement forcé pour se rendre par la mer à Rhodes afin d’y suivre les leçons du maître d’éloquence le plus célèbre de l’époque, Apollonius Molon. Arrivé dans la région des Sporades, il est pris par des pirates à hauteur de l’île Pharmacuse. Il est retenu prisonnier sur cette île pendant près de quarante jours avec une petite suite, le temps d’aller chercher la rançon exigée, une somme considérable de cinquante talents. Une fois la rançon réunie et versée, les pirates satisfaits le libèrent. César débarqué sur le rivage ne perd pas un seul instant et lance aussitôt une flotte à la poursuite des pirates. Il les attrape très rapidement et, disent les textes, « leur infligeât le supplice dont il les avait souvent menacé en plaisantant » lors de sa captivité.    

En quoi étaient-ils une menace ? Comment ont-ils été vaincus?

Longtemps la petite piraterie endémique n’a pas beaucoup gêné Rome, au contraire elle lui était utile car les forbans approvisionnaient les marchés d’esclaves au moment où c’était une « denrée » rare. Les choses changent aux derniers siècles de la République car les enjeux ne sont plus les mêmes et la piraterie devient une affaire politique. Au fil des conquêtes Rome contrôle de mieux en mieux l’ensemble de l’espace méditerranéen et a besoin de routes sûres pour ses liaisons et ses échanges. Les peuples qui prétendent récupérer des richesses en prélevant une partie du flux commercial devant leurs côtes commencent à déranger les grands desseins de Rome, son expansion et son image. La chose va être de plus en plus préoccupante au moment où, en Cilicie (Turquie), une piraterie locale se transforme peu à peu en piraterie généralisée : ce sont les intérêts vitaux de Rome qui sont touchés. Cette inquiétude devient au fil du temps une véritable menace car désormais les convois de blé approvisionnant la Ville sont détournés. Même s’il faut minimiser la chose (les pirates n’étaient pas la seule cause du renchérissement et de la pénurie des céréales), c’est un accélérateur de l’agitation politique et un symbole. Après plusieurs essais plus ou moins avortés pour les combattre, le Sénat va arriver à la conclusion que seul un dispositif exceptionnel sera efficace : un chef unique pour tout le théâtre d’opération (c’est-à-dire l’ensemble de la Méditerranée !) et des moyens illimités. Après bien des atermoiements, un général aux pleins pouvoirs va être nommé : il s’agit de Pompée. Avec une extrême intelligence stratégique il divise la Méditerranée en vastes zones et quadrille tout le terrain pour repousser peu à peu les pirates vers leur réduit de Cilicie avant de les battre définitivement. Il est ensuite assez clairvoyant pour leur donner des lieux de vie acceptables et des moyens de subsistance. Même s’il est illusoire de croire que la piraterie a totalement disparu, l’action de Pompée, (amplifiée par Auguste ensuite) va permettre une navigation normale et des échanges apaisés pour quelques siècles.

Y a-t-il une sagesse pirate? Les pirates d’Astérix ont ils un substrat historique ? Y a-t-il des devises pirates ?

On ne peut pas savoir s’il y a une sagesse pirate car il est difficile de les connaitre de l’intérieur, faute de témoignage direct. En revanche on peut parler de morale pirate : ils respectent les accords qu’ils ont entre eux, ils acceptent la hiérarchie à condition qu’elle ne soit pas tyrannique et ils ont des règles de partage très précises, ce qui permet la cohésion des groupes. Cicéron en donne un bon exemple dans ce texte des Devoirs : « Celui qui vole ou prend quelque chose à l’un de ceux qui font du brigandage avec lui, celui-là s’exclut même du brigandage, et celui qu’on appelle chef de la bande, s’il ne partage pas équitablement le butin, sera tué ou abandonné par ses associés ; bien plus, on dit qu’il existe des lois entre brigands auxquelles ils doivent obéir, qu’ils doivent respecter ». Les pirates aussi ménagent leurs invalides et leurs faibles et ne les abandonnent pas, ce qui ne se faisait pas partout dans les sociétés de ces époques.

En ce qui concerne Astérix, non, il n’y a pas de substrat historique car, on l’a vu dans une des précédentes questions, il n’existe aucune représentation antique du pirate. Les auteurs de la bande dessinée ont donc délibérément puisé dans les clichés du flibustier des Caraïbes pour en faire des personnages immédiatement reconnaissables par le public. Mais, même s’il n’a aucune légitimité historique, cet anachronisme est un délice pour le lecteur, y compris l’historien spécialisé ! Enfin non, il n’y a pas de devise pirate connue pour l’Antiquité, cela va apparaitre beaucoup plus tard. La plus curieuse étant celle des Likedeelers, pirates frisons du XIVe siècle, dévots et bons garçons lorsqu’ils sont à terre. Leur devise « Amis de Dieu, ennemis du monde » en font des Robins des mers prêts à rançonner les commerçants puissants pour détourner les biens vers le petit peuple afin de partager la richesse. Cette attitude si dangereuse pour les pouvoirs en place va amener les Hambourgeois à organiser plusieurs expéditions contre eux et à réussir, après bien des difficultés, à les anéantir en 1401. 

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